Le Dictateur

Le Dictateur

de Charles Chaplin,

Avec
Charles Chaplin
Paulette Goddard
Jack Oakie
Henry Daniell…

Genre : Comédie

Nationalité : U.S.A

Année de sortie : 1940

Durée : 02h05

Version :

La Tomasia dans les années 20, subit la dictature du despote Hynkel, qui s’acharne sans répit sur les Juifs. Un petit barbier du ghetto est épargné lors de ces persécutions car il a autrefois sauvé la vie de Schultz, avant que celui-ci ne devienne le chef des miliciens.
Seulement cette protection ne durera qu’un temps : Hynkel applique des méthodes plus expéditives, pour mettre le monde à sa botte !
Schultz et le barbier réussiront à s’évader du camp où ils ont été enfermés et à changer le déroulement de l’histoire…
En 1958, l’audace stupéfiante de ce film faisait dire à François Mars des Cahiers du Cinéma, : « Jamais film et film burlesque n’a été à ce point engagé… » et à Jacques Lourcelles dans son dictionnaire du cinéma « Non seulement il fait œuvre comique en parlant des persécutions raciales, des dictatures … mais loin de l’allégorie et de la fable, plonge tout le film à la fois dans l’actualité la plus immédiate et dans la prophétie, hélas, la plus exacte ».
I.G.

Cycle du muet au parlant

Soirée présentée par Louis d'Orazio

Bande annonce

Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne

Ce film a été programmé aux cinémas Studio

  • Semaine du Mercredi 15 Février 2017 au Mardi 21 Février 2017

Définition des pictos :


  • Séance 3D
  • Ciné Relax
  • Version française
  • V.O + Sous-titrage (FR)
  • Sans Paroles
  • Audio description

Votre avis

    Commentaire de Thierry Tricaud |

    D'abord merci, pour diffuser ce film à une heure accessible au public qui n'est pas enfant... Magnifique film, dont le propos n'a pas pris une ride. Savant mélange d'humour, de haine latente et de tendresse. Le discours du barbier à la fin du film est renversant. D'abord lent, presque hésitant, puis emphatique, voire hystérique, le barbier a les intonations d'Hynkel. Mais son texte n'a rien à voir, avec les propos des dictateurs quels qu'ils soient : « Je regrette, mais je ne veux pas être empereur. Ce n?est pas mon métier. Je ne veux pas gouverner ou conquérir qui que ce soit. J?aimerais venir en aide à tout le monde -si possible- aux Juifs, aux Gentils, aux Noirs, aux Blancs. Nous voulons nous aider les uns les autres. Les hommes sont comme ça. Nous voulons vivre du bonheur des autres et non pas de leur malheur. Nous n?avons pas envie de nous haïr ni de nous mépriser. Dans ce monde il y a de la place pour tous. Et la bonne terre est riche et peut subvenir aux besoins de chacun. La vie peut être libre et belle, mais nous nous sommes égarés. La cupidité a empoisonné l?âme humaine, elle a dressé dans le monde des barrières de haine, elle nous a fait marcher au pas de l?oie vers la misère et le massacre. Nous avons découvert le secret de la vitesse, mais nous nous sommes cloîtrés. La machine qui produit l?abondance nous a appauvris. Notre science nous a rendu cyniques; notre intelligence nous a rendu cruels et sans pitié. Nous pensons trop et nous ne sentons pas assez. Nous avons besoin d?humanité plus que de machines. Plus que d?intelligence nous avons besoin de bonté et de douceur. Sans ces qualités, la vie ne sera que violence et tout sera perdu. L?avion et la radio nous ont rapprochés. La nature même de ces inventions est un appel à la bonté de l?homme, un appel à la fraternité universelle, à l?unité de tous. En ce moment même, ma voix atteint des millions de gens à travers le monde, des millions d?hommes, de femmes et de petits enfants désespérés, victimes d?un système qui pousse les hommes à torturer et à emprisonner les innocents. A ceux qui peuvent m?entendre, je dis : « Ne désespérez pas ! ». Le malheur qui nous accable n?est dû qu?à la cupidité, qu?à l?amertume des hommes qui redoutent de voir l?humanité progresser. La haine des peuples passera, et les dictateurs meurent, et le pouvoir qu?ils ont arraché au peuple, le peuple le reprendra. Et tant que les hommes mourront, la liberté ne périra jamais. Soldats ! Ne vous livrez pas à ces brutes, à ces hommes qui vous méprisent, qui vous asservissent, qui enrégimentent votre existence, qui vous dictent vos actes, vos pensées et vos sentiments ! Qui vous font marcher au pas, qui vous mettent au régime, qui vous traitent comme du bétail et qui vous utilisent comme de la chair à canon ! Vous n?êtes pas des machines ! Vous êtes des hommes ! Avec l?amour de l?humanité dans vos coeurs ! Ne haïssez pas ! Seuls ceux qu?on n?aime pas haïssent, ceux qu?on n?aime pas et les monstres ! Soldats ! Ne luttez pas pour l?asservissement ! Luttez pour la liberté ! Dans le dix-septième chapitre de l?Evangile selon Saint Luc, il est écrit que le royaume de Dieu est au milieu de vous... Non pas au coeur d?un seul homme ou d?un groupe d?hommes, mais en tous les hommes. En vous ! Vous, le peuple, avez le pouvoir... le pouvoir de créer des machines. Le pouvoir de créer le bonheur ! Vous, le peuple, avez le pouvoir de rendre la vie libre et belle, de faire de cette vie une merveilleuse aventure. Alors au nom de la démocratie, usons de ce pouvoir, unissons-nous. Luttons pour créer un monde neuf, un monde qui accordera à tous les hommes la possibilité de travailler, qui donnera un avenir à la jeunesse et la sécurité à la vieillesse. C?est en vous promettant tout cela que les tyrans ont pris le pouvoir. Mais ils mentent ! Ils ne tiennent pas leurs promesses. Ils ne les tiendront jamais ! Les dictateurs se libèrent mais ils asservissent le peuple. Luttons maintenant pour libérer le monde, pour abattre les barrières entre les nations, pour en finir avec la cupidité, la haine et l?intolérance. Luttons pour un monde bâti sur la raison, un monde où la science et le progrès conduiront au bonheur universel. Soldats, au nom de la démocratie, unissons-nous ! Hannah, est-ce que tu m?entends? Où que tu sois, lève les yeux ! Lève les yeux, Hannah ! Les nuages se dissipent ! Le soleil perce ! Nous émergeons des ténèbres pour trouver la lumière ! Nous pénétrons dans un monde nouveau, un monde meilleur, où les hommes domineront leur cupidité, leur haine et leur brutalité. Lève les yeux, Hannah ! L?âme de l?homme a reçu des ailes et enfin elle commence à voler. Elle vole vers l?arc-en-ciel, vers la lumière de l?espoir. Lève les yeux, Hannah ! Lève les yeux ! » Charlie CHAPLIN

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